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Les supplices de l'apathie

by Acédia

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1.
Il est déjà trop tard, Le temps s'est vidé. À force de lambiner, Je me suis dépouillé. Le démon de midi, Grand mal impérissable, S'est finalement posé Sur ma carcasse pourrie. Sournoisement, discrètement, L'apathie s'est enracinée Se dressant désormais Comme l'unique vérité. Coupable d'inertie continue, D'un idéalisme pathologique. Laisser être et laisser-faire, Fondements lâches de ma destinée. Bien sûr, on m'a berné, Supposé un Salut Par une boulimie laborieuse, Familière des abattus. Difficile de percevoir, L'authentique belligérant À travers l'agitation Excessive, nerveuse, inquiète. Dans cette quête d'un absolu Qui s'avère inaccessible, Je me suis égaré Dans mon esprit torturé, M'abattant sur des besognes Reflétant l'insignifiance, Matérialisant la vulgarité De mon entière existence. Amputé de finalité, Le moteur est saboté. L'éternelle stagnation Sera ma damnation. Entre l'illusoire excitation Remplie de fausses espérances Et l'immobile angoisse Qui me souffle la démence, Le dangereux tourbillon Qui s'impose tranquillement Comme le seul tyran, Mon exclusif compagnon, Guidera mes mouvements, Étouffera l'ambition D'un jour aspirer Réaliser l'exploit. Resigné à subsister, L'infinie passivité Me retient d'achever Le désir de trépasser.
2.
Constamment, l'histoire se répète. La tête au fond des oubliettes, Nostalgique du quotidien Et d'un passé sans lendemain. Intoxiqué par l'insomnie, Éveillé jusqu'à l'oubli, Sans vouloir les souvenirs Qui veillent à me maudire. Intime mon complice, Compagnon jusqu'au vice. Boire jusqu'au délire, L'unique parfait désir. J'exploite le passage Vers la douce fatalité Pour m'empoisonner, Chérissant ma destinée. Sans pitié et sans remords Crachant sur ces cochons avares Qui pourrissent au soleil, Accomplissant leur propre mort. J'honore ma mission, Titubant jusqu'à crouler Sous une mer de boisson, D'emmerder ces pauvres cons. Aucun revers possible, L'ennemi est limpide. L'armée des âmes noires Ne connaît que la victoire. Blindée par la haine, Gardée par le dégoût, L'artillerie de l'utopie Saura viser les cous. Mais avant d'attaquer, Il faudra me préparer. J'allais presque oublier, Je dois aller brosser!
3.
C'est une tache bleue encerclée de rouge. Une goutte d'eau dans une mare de sang, Entassés dans nos quartiers sans vie. Individualisme crasse, ce cercle vicieux, Prônant le matérialisme condescendant, Un point de non-retour. C'est l'hiver. Je progresse lentement dans ces paysages Souillés de calcium Songeant à l'emprise des tyrans, Enracinés du plus haut sommet Jusqu'aux fosses abyssales. Pris entre quatre murs. Nos couilles victimes d'enflure, Cordées jusqu'à leurs jointures. Anéantissant les bleus chemins, Allongent leurs sentiers de cendres Vers de vierges confins. Aucune chance de se défendre. Les tours se construisent, L'insouciance se déguise. Derrière leur euphorie nombrilique, Ils imposent sans pitié leur pouvoir tyrannique. L'éther funeste envahit le jour, Un tapis couvre nos âmes. L'injection d'un endoctrinement généralisé. J'avance vers le néant Au milieu d'êtres moribonds. Nous nous retrouverons seuls Face à un ennemi invincible. Le mythe d'une nation enterrée. Notre histoire sur des épitaphes. Continuez de lécher les pieds de la monarchie Et crachez sur le passé de notre sang. Anéantissez à jamais l'idéologie suprême D'un jour vivre sur notre propre terre. Notre chance d'être enfin libre De tous ces égocentriques malades.
4.
Le banquet 07:35
Nous ne sommes pas Ce que nous voulons être. Nous ne sommes plus Ce que nous avons été. Dégradation pestilentielle, Tous les côtés sont rongés. Et je vois l’abîme, Le vide infini, La mort collective. Effacé de la mémoire Dans un racoin de l’histoire. La page manquante d’un livre Arrachée pour s’essuyer. Goûtez la merde de ces gosiers Jetés au fond des égouts. Léchez leurs culs pour savourer Les délices de notre passé. Commotion de nombreux chocs Battant tous nos orifices violemment pénétrés Qui, jusqu'à notre bouche, renvoie la merde, Provoquent l'amnésie et la débilité. Des fenêtres de l'asile de lys Est renvoyée la souffrance quotidienne En de hurlements bâtards prémâchés, Pendant le touché rectal matinal. Voici pour nous Le menu du jour. Le banquet est prêt À être régurgité. En un fouillis d’images décolorées De notre bassesse assimilée, De pauvres cons sans aspiration Suivant naïvement la proclamation De l'autocratique hallucination.
5.
Hémorragie 06:58
Comme mon reflet dans cette mare de sang, Mon âme aspire le néant. J’ai un esprit contaminé Du malheur de leurs vérités. Et quand l’âme se flétrit, Le corps s’assèche du bonheur Qui n’a jamais existé. Que de conjonctures empoisonnées! Maintenant, j’ai tout perdu aux vues des autres. Je n’ai plus d’honneur et d’amitiés. La honte me contamine et je pourris. Dégueulasses métastases se multiplient. Un ressentiment abrasif me tuméfie. Déshydraté de savoir-vivre, Je n'ai plus rien à vous donner. Nul à chier, aucune utilité. Votre morale rigide a triomphé. Qu’un désert traître d’austérité. Froid et sombre, que du rien. Infecté un peu comme du venin La maladie demande une saignée. Hara-kiri! Une ouverture sanglante Pour que ma vie s’écoule Et puisse sans but me racheter À vos yeux endoctrinés.
6.
Délicieuse et docile bête. Craintive, douillette, sauvage. Je fantasme à l'idée de goûter Un de ces êtres non civilisés. Sautant la clôture, M'approchant du troupeau, Je commence à trembler. L'excitation à son comble, Je sens mes jambes faiblir, Dégustant mon écume. J'arpente le territoire, Discerne un chétif jouet, L'agrippe lorsqu'au galop. Je bave en plein sur son rectum. J'envahis ce cratère sacré, contemplant mon phallus. Oubliant le reste, J'éjacule sur son pelage bouclé, achevé. Mon épouvante se confirme. Je ne peux pas m'empêcher De convoiter la démembrer. Ma douce déviance m'envahit. Mon sale abîme ressurgit. Ma libido poursuit la diffamation, De cette carcasse je prendrai possession. Mes crocs d'acier s'épanouissent Dévoilant la puanteur des intestins. Je coince le coeur de deux baisers Admirant ce crâne écervelé. Les couilles pleines de fébrilité, Bandé sur le point d'éclater. Telle une boussole, ma verge me mène Vers ces visqueux boyaux exhibés. Je sens l'extase m'aborder. La consécration de la perversité. J'enroule les entrailles à mon cou, Les noues, et tire d'un funeste coup.

about

Enregistré, mixé et masterisé au Hemisphere Studio par Antoine Baril.

Image modifiée du «Néophyte» de Gustave Doré utilisée pour la pochette.

credits

released August 5, 2015

Marc-André Bérubé - Guitare
Pascal Landry - Guitare, Voix
Julien Lebreux - Batterie
Christian Proteau - Basse

license

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about

Acédia Québec

Acédia plays a harmonically dense black metal. Navigating between tonal and dissonant music, the band aspires to experiment with under-exploited idioms of extreme metal, all the while keeping a sense of tradition in their sonic adventures. They highlight each member’s strengths through independent musical movements cemented in bold, yet cohesive structures. ... more

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